Une course relais jusqu’à Paris pour la Flamme du Souvenir.

 

Une course relais jusqu’à Paris pour la Flamme du Souvenir.

A l’occasion du centenaire du choix du Soldat Inconnu, l’Armée de terre organise une course à pied en relais entre Verdun et Paris. Le départ a été donné depuis le monument où reposent les sept autres soldats inconnus. Arrivée sous l’Arc-de-Triomphe le 10 novembre.

Vendredi 6 novembre, 6 h 30. Nécropole nationale du Faubourg-Pavé de Verdun. Il fait encore nuit noire sous le drapeau tricolore seulement balayé par un timide rayon de lune. Devant le monument où gisent les dépouilles de sept soldats inconnus qui n’ont pas eu l’honneur de rejoindre l’Arc-de-Triomphe en ce 10 novembre 1920, la Flamme Sacrée crépite au bout du flambeau d’un garde du Centre de formation initial des militaires du rang (Cefim). Une courte cérémonie présidée par le colonel Stéphane Loechleiter, délégué militaire départemental, introduit le lancement de l’opération #TransmetsLaFlamme organisée par l’Armée de Terre à l’occasion du centenaire du choix du Soldat Inconnu. Une course à pied entre Verdun et Paris au cours de laquelle différentes formations militaires vont se relayer jusqu’au 10 novembre afin de ramener la Flamme du Souvenir jusqu’à l’Arc-de-Triomphe et donc jusqu’au soldat choisi pour y reposer. « C’est une belle initiative que l’on soutient, d’autant qu’ils vont reprendre notre parcours, même si c’est dans l’autre sens », se réjouit Maurice Michelet, président du Comité de la Voie Sacrée-Voie de la Liberté qui a pu in extremis prélever la Flamme place de l’Étoile quelques heures avant l’entrée en vigueur du reconfinement.

Fierté et honneur

Pour cette première étape meusienne de 74 km entre Verdun et Revigny-sur-Ornain, huit équipes vont se relayer. Des équipes issues du Cefim, du 132e Régiment d’infanterie cynotechnique de Suippes, du 1er régiment de Chasseurs de Thierville, du 8e régiment du matériel de Thierville et du 3e régiment d’hélicoptères de combat d’Étain. Un honneur forcément que de porter ce symbole de mémoire. À l’image du peloton cynotechnique et de personnels de la maintenance hélico du 3e RHC qui ont assuré le relais entre Nubécourt et Pretz-sur-Argonne. Une équipe menée par le lieutenant Thibault, flamme à la main, mais aussi par le chien Hendrix qui a participé à l’effort collectif. Une course que n’oubliera pas le soldat de première classe Luigi, maître-chien au 3e RHC qui évoque « la fierté et l’honneur de participer à un événement qui honore nos anciens qui ont donné leur vie pour protéger les nôtres ». Le militaire explique que s’il porte le treillis aujourd’hui, « c’est grâce à eux, je leur en serai éternellement reconnaissant ».

La Flamme du Souvenir poursuivra sa course en relais jusqu’à Paris pour une arrivée prévue le 10 novembre. 100 ans donc jour pour jour après la désignation de celui des huit soldats inconnus rassemblés à Verdun qui reposera sous l’Arc-de-Triomphe.

Richard RASPES

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