HISTORIQUE DE LA FNAM

 

FÉDÉRATION NATIONALE ANDRÉ MAGINOT

 

Association reconnue d’utilité publique

Décret du 28 mai 1933

24 bis boulevard Saint Germain – 75005 Paris

Tél : 01 40 46 71 40

www.federation-maginot.com

 

PRÉSENTATION

 

Forme juridique

Association fondée en 1888, reconnue d’utilité publique par arrêté du 28 mai 1933.

 

L’histoire de l’Association

Créée à MARSEILLE en 1888 par les Anciens Combattants mutilés de la guerre de Crimée, de la guerre de 1870 et des guerres dites coloniales sous le nom de « Union Fraternelle des Anciens militaires blessés, gratifiés de réforme n°1 » devenue le 6 novembre 1894 la « Fédération nationale des anciens militaires blessés, gratifiés et réformés n°1 », une fédération unique administrée démocratiquement par les délégués départementaux de métropole, de l’empire colonial et des pays placés sous protectorat français.

Elle rejoint la capitale à partir de 1911 et prendra un nouvel essor après la guerre de 1914-1918.

Le 6 octobre 1918, André Maginot, héros et grand blessé, en devient son président. Devenu le premier Ministre des pensions, il sera l’innovateur d’une législation instituant un « Droit à réparation », incontestable, au profit des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, et largement inspirée des travaux réalisés avant la guerre de 1914 et durant la guerre, par la Fédération nationale.

 

Il présidera aux destinées de la Fédération jusqu’à sa mort en 1932.

Sous l’impulsion de son président, la Fédération adhère au comité d’entente des grandes associations nationales en 1924, puis participe pour la première fois en 1928 au congrès annuel de la Fédération internationale des anciens combattants à BUCAREST. En 1930, à l’initiative d’André MAGINOT, une souscription nationale, appelée « la Dette » par référence au devoir de réparation dû aux mutilés de guerre et anciens combattants, dotée d’une tombola, est lancée avec l’aide des associations, et notamment de la Fédération nationale, ce qui permettra de financer les actions de solidarité des associations.

Le 28 mai 1933, un décret reconnaît la Fédération comme établissement d’utilité publique ; elle prend le nom de « Fédération nationale des mutilés victimes de guerre et anciens combattants ». C’est à cette époque que l’Etat, devant le succès de la Dette, crée, par la loi du 31 mai 1933, la Loterie nationale. Pour la Fédération nationale commence alors la grande aventure de la loterie nationale qui lui permet, encore aujourd’hui, de mener à bien ses objectifs majeurs de mémoire et de solidarité vis-à-vis tout à la fois des jeunes générations et des combattants d’hier et d’aujourd’hui défavorisés.

En 1953, rendant hommage au « patrouilleur de Verdun », la Fédération prend le nom de : Fédération Nationale André Maginot (FNAM).

 

La Fédération Nationale André Maginot aujourd’hui

Aînée de toutes les associations d’Anciens Combattants, elle rassemble 225 groupements répartis sur tout le territoire métropolitain et dans les DROM-COM, dont 65 sections fédérales représentant la Fédération dans chaque département, et compte plus de 180 000 adhérents représentant le monde combattant français des guerres 39-45, Indochine, Corée, Algérie, combats de Tunisie, Maroc et des opérations extérieures, mais aussi des associations patriotiques, des membres des forces de sécurité (police, sapeurs- pompiers, protection civile) etc… .

Elle bénéficie de ressources propres qui lui permettent de réaliser ses buts premiers.  

Des administrateurs, bénévoles, élus en assemblée générale, un Bureau et des Commissions participent efficacement au fonctionnement de la Fédération.

Une revue, La Charte, publiée 4 fois par an, est distribuée à tous les adhérents et aux organismes publics concernés par le monde combattant.

 

Les buts de l’Association

Elle a pour buts premiers la Mémoire et la Solidarité qui composent son slogan.

« Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir »

Ferdinand Foch

Perpétuant le souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour la France, la FNAM subventionne chaque année le voyage de classes du primaire au secondaire sur les hauts lieux historiques et organise un Prix de la Mémoire et du Civisme. Cela concerne annuellement plus de 10 000 scolaires. L’objectif originel de la Fédération était la solidarité envers les anciens combattants, les blessés et les victimes de guerre. Fidèle à ces valeurs initiales, la FNAM consacre la majorité de ses ressources à ce principe fondamental mais avec les années, son champ d’action s’est inévitablement étendu aux actions sociales plus globales telles que la contribution à la recherche médicale et des aides individuelles et collectives suite à des catastrophes naturelles.

 

 

Les organes de direction

Le conseil d’administration de la FNAM comprend 24 membres, élus pour 6 ans et renouvelés par tiers tous les deux ans.

Le bureau est composé :

  • du Président fédéral,
  • du Président délégué,
  • de 2 Vice-présidents,
  • du Secrétaire général,
  • d’un Secrétaire national.
  • du Trésorier général,
  • du Trésorier national,

La FNAM emploie 9 salariés au siège sociale.

 

La FNAM est représentée au sein de plusieurs organismes tels que :

  • La Française des Jeux (FDJ) dont elle est actionnaire
  • L’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre
  • La Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie et des Combats du Maroc et de la Tunisie
  • Le Comité d’Entente des Anciens d’Indochine
  • Le Comité de la Flamme sous l’Arc de Triomphe
  • Le Cercle Sportif de l’Institution Nationale des Invalides
  • Le Comité National du Souvenir de Verdun (CNSV)

 

Les commissions

Il existe 8 commissions permanentes :

 

Conformément à l’article 12 des statuts, le conseil d’administration peut décider de la création de commissions techniques comportant 3 à 5 membres et présidées de préférence par un vice-président.

 

Les membres des commissions techniques sont élus au sein du conseil d’administration.

 

Chaque président de commission tient informé le conseil d’administration du travail de la commission, des dates et programmes des réunions. Le président fédéral, le président délégué, le secrétaire général et le trésorier général peuvent participer à ces réunions à titre consultatif.

 

Chaque commission technique fournit au conseil d’administration, sous la forme d’un rapport annuel au minimum, son avis sur les questions relevant de son domaine, qui lui ont été soumises ou dont elle s’est saisie elle-même après accord du bureau fédéral.

 

D’autres commissions que celles répertoriées par le présent règlement intérieur peuvent être créées par le conseil d’administration pour examiner des questions ne relevant pas des commissions techniques et nécessitant une étude préalable à une décision de fond du conseil d’administration.

 

La commission de la solidarité :

 

Cette commission propose l’attribution de subventions à ses membres actifs ou à des associations et organismes concernant les anciens combattants. Ces subventions sont destinées à les aider dans leur action et à contribuer à l’entretien, à l’édification de mémoriaux, monuments commémoratifs, musées, bibliothèques relatifs au devoir de mémoire, au passé militaire ou national.

Elle est également compétente pour l’attribution de subventions à des œuvres humanitaires et d’aides sociales aux adhérents des membres actifs.

 

La commission de la mémoire :

 

Cette commission est chargée d’organiser toute manifestation dans le domaine mémoriel et en particulier les prix de la mémoire destinés aux élèves des écoles élémentaires, des collèges et des lycées.

Elle répartit la dotation qui lui est attribuée entre les établissements scolaires qui organisent des voyages sur les hauts lieux historiques pour leurs frais de déplacement.

Elle réceptionne les devoirs, les fait examiner par un jury indépendant désigné par la Fédération et les classe pour l’attribution de prix dont elle organise la remise solennelle.

 

La commission de défense des droits :

 

Cette commission est attentive au respect de l’imprescriptibilité du droit à réparation et au respect du code des Pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre.

Elle reçoit et étudie les revendications émanant des membres actifs, prépare les motions à soumettre à l’assemblée générale en vue d’une adresse au ministère de tutelle.

Elle propose au  conseil d’administration de la Fédération les actions permettant d’assurer la défense des intérêts moraux, matériels et administratifs de la Fédération et de ses membres actifs.

 

La commission des finances :

 

Cette commission examine en collaboration avec le trésorier général les comptes et le projet de budget.

Elle se prononce sur toute question qui aurait une incidence sur les recettes et les dépenses en particulier que le trésorier général jugerait nécessaire de lui soumettre.

Elle procède aux vérifications des remboursements de frais.

 

La commission de la communication :

 

Cette commission étudie et donne son avis sur les questions concernant les relations publiques de la Fédération.

 

La commission de “La Charte” :

 

Cette commission prend toutes dispositions utiles pour la publication de la revue, appelée « La Charte », en particulier, elle choisit les articles à retenir.

 

La commission de chancellerie :

 

Cette commission émet un avis concernant l’attribution du diplôme d’honneur et des médailles fédérales.

Elle détermine l’ordre des propositions pour ses décorations et récompenses intéressant les adhérents des membres de la Fédération. Elle en assure le suivi.

 

La commission « Relations avec les Groupements » :

 

Cette commission examine les infractions aux statuts et au règlement intérieur ainsi que tous les faits susceptibles de porter atteinte à l’honneur ou à la réputation de la Fédération ou de ses dirigeants, qui lui sont soumis par le président ou le bureau fédéral. Elle examine également toutes demandes d’affiliations ou de radiations.

Le siège social de la fédération est situé au 24 bis boulevard Saint Germain 75005 Paris.

 

MÉMOIRE

 

Prix de la Mémoire et du Civisme

La FNAM, au travers de la commission d’action civique, organise, depuis trente ans, le Prix de la mémoire et du civisme destiné à quelque 10 000 élèves de 200 établissements scolaires.

 

 

SOLIDARITÉ

Société en Participation (AMYGO-UF)

En 1975, la FNAM a constitué avec deux grandes associations, l’Association des Mutilés des Yeux de Guerre et des Oreilles (AMYGO) et l’Union Fédérale (UF) une Société en Participation (SEP) aux fins de réunir les fonds nécessaires à son maintien au sein de France Loto (aujourd’hui Française des jeux). C’est pourquoi la FNAM reverse chaque année à ces deux associations respectivement 10% et 8% du dividende perçu de la Française des Jeux. Ce qui, pour l’exercice 2016, a représenté 581 202 € pour l’AMYGO et 452 046€ pour l’UF.

 

EHPAD  
Aux termes d’une convention passée avec l’Association Résidence André Maginot (ARAM) dont l’activité principale est la gestion d’une résidence type EHPAD, la FNAM accorde chaque année à cette association une subvention importante pour améliorer les prestations servies aux résidents.

Le montant net de cette aide est arrêté par le conseil d’administration de la FNAM.

Groupements

La FNAM apporte son soutien financier aux 225 groupements qu’elle fédère. Ces associations de type loi 1901, voire, pour certaines, reconnues d’utilité publique, sont totalement autonomes dans leur action. Cette allocation est versée à l’ensemble des groupements, au prorata de leurs effectifs.

Il est à noter que ces allocations servent à financer des actions à caractère mémoriel et solidaire.

 

 

     LES RESSOURCES DE LA FNAM

Durant les années 1920, les galas caritatifs et la générosité du public, ayant depuis 1888 assuré les ressources de la FNAM, se sont peu à peu réduits.

En 1930, André Maginot, aidé des associations des mutilés et victimes de guerre, lance une souscription nationale, assortie d’une tombola, placée sous le patronage du Président de la République. Cette souscription, appelée « La Dette », dont la tombola, très innovante pour l’époque puisque les lots allaient de la bicyclette à l’avion de tourisme, connut un succès considérable.

En 1933, devant le succès de la Dette, l’Etat créé une loterie nationale. Le prix des billets étant top élevé pour la majorité des français, la FNAM et l’UBFT achètent les billets à l’Etat, les fractionnent en dixièmes, et les distribuent par un réseau commercial de courtiers créé par l’Association. Le prix du billet et le montant des lots sont divisés par dix. Ce système assurera le succès commercial de la Loterie Nationale pendant près de 40 ans.

 

Durant les années 1960, la Loterie Nationale entre dans un lent déclin dû à la concurrence des courses de chevaux. En 1976, afin de trouver de nouvelles ressources, les « Gueules Cassées » et la FNAM créent le LOTO, avec l’accord de l’Etat, mais celui-ci n’apporte aucun investissement.

En 1979, l’Etat décide de constituer une société d’économie mixte (Etat/actionnaires privés) aujourd’hui dénommée La Française des Jeux. La FNAM et l’UBFT deviennent actionnaires et percevront, jusqu’en 2008, une redevance sur les mises du Loto et d’Euro Millions. Aujourd’hui, la FNAM demeure actionnaire de la Française des Jeux, mais seulement à hauteur de 4,23 % du capital de la société, aux côtés de l’UBFT. Ce financement, tout à fait atypique, est la conséquence du rôle historique joué par ces deux associations dans le développement des jeux de loterie en France, ce qui leur a permis une autonomie financière et de ne jamais avoir à demander de subvention à l’Etat, ni aux collectivités territoriales.

A contrario, la FNAM et l’UBFT sont régulièrement sollicitées par les pouvoirs publics et collectivités pour jouer un rôle de donateurs vis-à-vis d’établissements publics.

 

CONCLUSION

L’aventure vécue par la Fédération ces 135 dernières années n’est en aucune manière le fait du hasard, mais bien le résultat de l’assemblage de paramètres qu’André Maginot n’aurait pas niés en son temps, où se mêlent tout à la fois l’audace, l’esprit imaginatif, la générosité et la faculté d’anticipation,  puisqu’il était de cette trempe.

En effet, c’est bien d’audace dont il fallait faire preuve en 1933 pour se lancer dans une opération aux contours mal définis et qui n’avait pas la faveur d’une partie de la population et de la classe politique.

Esprit imaginatif, certainement, quand il s’est agi de proposer une alternative à la Loterie nationale déclinante.

Générosité, quand Marcel Bidault, alors président, hypothèque une partie de ses biens pour permettre le lancement du Loto.

Anticipation aussi, car pour exister encore aujourd’hui malgré toutes les vicissitudes du siècle dernier, la Fédération a dû constamment s’adapter pour que les combattants de toute génération et les jeunes d’aujourd’hui soient solidaires et connaissent et reconnaissent ensemble les valeurs qui ont construit, au fil des siècles, notre pays, la France.

 

Il ne fait pas le moindre doute que le ralliement à la Fédération de 225 associations ayant pour seul lien, celui d’avoir un temps servi les armes de la France ou d’avoir porté et développé les valeurs qui ont fait la France, procède pour une large part du soutien financier qu’elle leur accorde.

Sans les dividendes de la Française des Jeux, la FNAM serait dans l’incapacité :

  • de fournir un indispensable soutien matériel aux plus démunis des siens
  • d’apporter son soutien à la recherche médicale militaire ainsi qu’aux actions civiques et mémorielles à destination des plus jeunes de nos concitoyens
  • de défendre le patrimoine des combattants d’hier et d’aujourd’hui et leurs droits imprescriptibles.

 

La Fédération Nationale André Maginot fait entièrement corps avec la Française des Jeux dont elle est actionnaire. Elle compte bien évidemment sur elle pour que toutes les actions d’intérêt général qu’elle développe, grâce aux ressources financières qu’elle lui verse, restent pérennes car elles sont indispensables au maintien de l’unité et de la cohésion de la société française.

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