ASSOCIATION DES ANCIENS COMBATTANTS DES FINANCES – GR.149

Cérémonie 8 mai 1945 – Bercy

 

 

La cérémonie commémorant la fin de la 2ème Guerre mondiale s’est déroulée le vendredi 6 mai 2022 à 11 h 00 au ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance en présence de M. Olivier DUSSOPT, ministre délégué en charge des Comptes Publics, M. Christian PIQUET, vice-président, représentant le président fédéral de la FNAM, M. Olivier MACQUET, président de l’association Vétérans-OPEX, Mme la Secrétaire Générale des ministères économiques et financiers, Mme la directrice générale des Douanes, et notre président Bernard POUSSIN.

 

3 gerbes ont été déposées devant les stèles des agents des Finances et de l’Industrie morts pour la France. Après une minute de silence interprétée par un tambour et un clairon de la musique de la Garde Républicaine, suivie de la Marseillaise, notre président a prononcé le discours ci-après :

«  La guerre est gagnée. Voici la victoire. C’est la victoire des Nations Unies et c’est la victoire de la France ». La voix solennelle qui porte ce message dans l’après-midi du 8 mai 1945 est celle qui, depuis le 18 juin 1940, incarne la France dans la guerre, le général de GAULLE. (….)

Bernard POUSSIN a terminé son discours en soulignant l’importance de la transmission de la mémoire à la jeune génération. Nous en sommes tous les héritiers. Elle n’est pas un devoir. Elle est une responsabilité.

 

En réponse, M. DUSSOPT a prononcé l’allocution suivante :

«  Ce dimanche, cela fera 77 ans que, à Berlin, l’Allemagne nazie a capitulé devant l’avancée des armées alliées, deux jours après que, à Reims, les armées allemandes se soient officiellement rendues.

Aujourd’hui, comme l’ensemble de la Nation, nous nous recueillons en silence au souvenir des traces impérissables qu’a laissées notre Victoire.

Ici-même, dans la Grande Maison de Bercy, tant de nos prédécesseurs, de nos aînés, ont été marqués dans leur chair et dans leur mémoire par la longue nuit de la guerre.

Certains ont péri dès les premières heures de la percée de l’ennemi, dans la douloureuse stupeur de la défaite. Certains ont disparu sous le joug inhumain de l’Occupation, attisant la flamme de la Résistance ou simplement protégeant, au fond d’eux-mêmes, le germe de la Liberté et l’honneur de la France.

Certains, enfin, ont succombé dans la ferveur et l’emballement de la reconquête, au-delà des mers, d’abord, puis en Italie, en Provence, en Normandie, de part et d’autre du Rhin.

Ni la libération, ni la Victoire ne se sont faites en un jour ; et si nos couleurs, nos belles couleurs, ont pu flotter à nouveau, le 23 novembre 1944, sur la cathédrale de Strasbourg, c’est au prix d’une variété de sacrifices que la minutie des historiens ne peut parvenir à restituer.

Ceux qui ont survécu ont payé leur tribut de chagrin, de privations et d’offenses.

Notre reconnaissance va à tous ces héros innombrables. Elle est éternelle.

Notre acte de mémoire est l’expression de notre gratitude immense pour celles et ceux dont le courage a maintenu la France à flots. Ceux qui sont morts pour le pays vivent éternellement.

Vous avez, Monsieur le Président, cité les mots prononcés par le général De GAULLE à la radio le 8 mai 1945. Voici ce qu’il écrivait, dans ses Mémoires de guerre :

« D’un bout du monde à l’autre, les coups de canon de l’armistice sont accueillis, certes, avec un soulagement immense, puisque la mort et la misère s’éloignent, mais le sont sans transports, car la lutte fut salie de crimes qui font honte au genre humain.

Chacun, quel qu’il soit, où qu’il soit, sent en  lui-même l’éternelle espérance prendre à nouveau son essor, mais redoute que, cette fois encore, « la guerre qui enfante tout » n’ait pas enfanté la paix. »

 

Tel était, en effet, par-delà le soulagement et la liesse, la profonde inquiétude des dirigeants de notre pays, face à l’ampleur de la tâche de la reconstruction et aux nouvelles menaces à la paix qui, en 1945 déjà, noircissaient le ciel de la libération.

La valeur des combattants et des Résistants a restitué à la France son intégrité et aux Français une chance de se relever.

Ce sont les grands chantiers de l’après-guerre, la refondation de notre économie, la sécurité sociale, les Nations-Unies, l’Europe de la Paix, qui ont donné leur véritable éclat de la Victoire de 1945.

Dans ce travail, l’Etat, et notamment l’administration des finances que je conduis aujourd’hui, ont su concrétiser la promesse des combattants de la seconde guerre mondiale, donner tout son sens à leur sacrifice et préserver et rétablir, malgré la terrible mutilation de la guerre, la continuité des valeurs de la République et de la France.

Aujourd’hui, aux frontières de l’Europe, la guerre et la barbarie se sont réveillées ; plus proches et plus menaçantes que nous ne les avons connues depuis des décennies. La conscience aïgue du présent donne au travail de mémoire un relief particulier.

Soyons à la hauteur des combattants de la paix.

Vice la République ! Vice la France !

LÉGENDE DE LA PHOTO: (de gauche à droite) Mme Brigitte RAINE, secrétaire générale de l’A.C.V.G. Finances, administratrice de la FNAM, M. Bernard POUSSIN, président de l’association des anciens combattants des Finances, M. Olivier DUSSOPT, ministre délégué en charge des Comptes Publics, M. Christian PIQUET, vice-président représentant le président fédéral de la FNAM, M. Olivier MACQUET, président de l’association Vétérans-OPEX.