INAUGURATION DU MÉMORIAL DU HARTMANNSWILLERKOPF 10 NOVEMBRE 2017.

Inauguration du mémorial du Hartmannswillerkopf

10 novembre 2017

Président H. Lacaille – P. Remm

C’est en sachant que l’Alsace est la plus belle région de France que Emmanuel Macron s’y est rendu vendredi 10 novembre accompagné de son homologue allemand pour inaugurer, en présence de l’Amiral Lacaille Président fédéral de la Fédération André Maginot, officiellement le musée ouvert au public depuis le mois d’août. Emmanuel Macron veut faire de cette bataille méconnue l’un des symboles de la réconciliation franco-allemande

Le Hartmannswillerkopf, rebaptisé Vieil Armand, est certainement le moins connu des quatre monuments nationaux de la Première guerre mondiale.

Son océan de croix blanches est pourtant inoubliable. Sur cette montagne du sud de l’Alsace, tranchées et abris témoignent encore de quatre ans d’une guerre qui s’est enlisée, sous la neige et le cagnard.

La mangeuse d’hommes »

Le Hartmannswillerkopf est un éperon rocheux situé dans le massif des Vosges, entre Colmar au nord et Belfort au sud. Culminant à 956 mètres, il surplombe la plaine d’Alsace du Haut-Rhin. C’est le seul front de montagne d’Europe occidentale. Il constitue également la zone de combats la plus proche de la frontière franco-allemande. Ici, en 1914, on était en Allemagne.

Les Poilus, à l’époque, lui ont donné le nom de Vieil Armand, Hartmann étant l’équivalent d’Armand en français. L’endroit fut également surnommé la « mangeuse d’hommes » ou la « montagne de la mort ». Les événements ont valu au Hartmannswillerkopf le nom de Montagne sacrée d’Alsace.

30 000 morts

Culminant à 956 mètres, cette position stratégique est l’enjeu de furieuses batailles qui s’échelonnent entre décembre 1914 et janvier 1916.

Le champ de bataille porte les traces des combats qui ont causé la perte de 30 000 soldats français et allemands. Fortifié tout au long de la Grande Guerre, on peut aujourd’hui encore y voir de nombreux abris et des kilomètres de tranchées dans un état de conservation remarquable.

Les principaux combats ont eu lieu courant 1915. Par la suite, le front s’est stabilisé et l’affrontement se résuma à des duels d’artillerie. Au sommet du Hartmannswillerkopf, les lignes allemandes et françaises étaient séparées par une très courte distance de 22 mètres.

45 km de tranchées

Le site du Hartmannswillerkopf comprend 45 km de tranchées qui ont été conservées et des sentiers qui permettent de visiter le site. Les marcheurs sont nombreux à arpenter les 350 hectares classés de l’ancien champ de bataille qui montre de nombreux vestiges des combats.

Le site abrite 45 km de tranchées. Au sommet du site, des sculptures d’Antoine Bourdelle illustrent le sacrifice des combattants : deux archanges portant l’inscription latine Ad lucem perpetuam. Une crypte, inaugurée en 1932 par le Président Albert Lebrun, abrite un ossuaire qui renferme les restes d’environ 12 000 soldats inconnus ainsi que des armes et des équipements récupérés sur le champ de bataille.

La crypte est surplombée par un autel de la patrie d’où le visiteur a une vue splendide sur la plaine d’Alsace et une vue plongeante sur la nécropole de Silberloch. Vaste cimetière impressionnant, avec ses 1 260 tombes.

Un symbole de la réconciliation

Le site du Vieil Armand a pour la première fois été le théâtre d’une commémoration de la Première guerre mondiale le 3 août 2014. François Hollande et son homologue allemand, Joachim Glauck s’étaient rendus sur le Hartmannswillerkopf pour marquer le début des hostilités entre les deux pays.

 

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